Cârțișoara - Juillet 2017
Chantier bénévolat de conservation et restauration de maisons traditionnelles roumaines
CONTEXTE
En Roumanie, après la fin de la période communiste, l’exode rural a touché les campagnes. La nouvelle géné- ration est partie travailler à la ville, laissant derrière elle des maisons familiales et parfois même des corps de ferme entiers. Ces habitations n’étant pas entretenues, elles s’abîment et tombent en ruine. D’un autre coté, les habitants des campagnes n’ont plus envie de vivre dans des maisons traditionnelles et ont tendance à vouloir construire des maisons neuves, plus confortables mais sans âme ni cachet.
Le projet commence en 2009. Au départ, l’association a repéré dans différentes régions de Roumanie, quatre maisons abandonnées de leurs propriétaires.
Le premier travail qui a été réalisé, est un travail de relevé et de marquage des divers composants des maisons. Chaque édifice est étudié, inventorié. Ensuite, il est démonté et mis sur un ou plusieurs camions puis acheminé à Cartisoara, sur leur lieu de préservation.
PLAN DU FUTUR SITE
LA VIE SUR LE CAMP
Nous logions dans une des maisons sauvées, celle qui provient de Chibet, un petit village plus au nord . Nous dormions à l’étage, sur des matelas de sol. La cuisine se trouve dans l’aile gauche de la maison, qui est fermée. Dans l’espace ouvert, il y a de quoi s’asseoir et manger, un coin vaisselle, ainsi que l’atelier où nous rangions les outils.
Cet espace était notre lieu de vie ainsi que l’un des workshop à réaliser. Des toilettes sèches étaient à notre disposition. L’eau des douches était chauffée grâce à un ingénieux système de four solaire.
EXEMPLE D'UN WORKSHOP REALISE : LE FRIGO
A l’époque, la viande était conservée et fumée dans la toiture des maisons Apuseni. Les autres denrées, étaient stockées dans un cellier naturel, petit local aménagé dans un talus. Les garde mangers ont pratiquement tous disparu ou sont dépourvus de leur fonction initiale, à cause de l’apparition de l’électricité et de l’électroménager.
Le but de ce travail était de retrouver ce système ancestrale sur le site de conservation.
J’ai pris part à une aventure formidable. Je suis arrivé sur un site magnifique, entouré de montagnes, dans un petit village où les gens sont accueillants et partagent leurs traditions. J’ai pu découvrir le projet de l’association CUCA qui valorise l’habitat traditionnel roumain.
J’ai été impressionné par leur détermination à sauver des édifices menacés et à leur donner une seconde vie.
J’ai donc été sensibilisé à la sauvegarde du patrimoine. J’ai pu alors prendre conscience de l’importance de préserver et de rénover les bâtiments en danger, qui témoignent de l’histoire d’une région, d’une population.
Bravo pour la qualité de ce site! Instructif et esthétique. Merci Baptiste.
Evans