PAYS NOIR, HABITER AU QUOTIDIEN AVEC LES TRACES DE LA DESINDUSTRIALISATION
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
C’est debout en haut de l’un de ces terrils, colosse noir et majestueux, que je regarde ce territoire qui m’a vu grandir. Pour certains, dix ans est une longue temporalité. Pour le Pays Noir, appellation dont tente de se défaire l’ancien bassin minier du Nord Pas-de-Calais, dix ans, soulignent à peine le début de sa reconversion territoriale.
Prête à fendre le ciel, cette montagne artificielle, tout droit sortie des profondeurs, sur laquelle je me tiens, m’interroge sur la coexistence des traces d’un paysage anthropique, créé par l’Homme et pour l’industrie, avec les pratiques et les usages contemporains, que j’aperçois en contre-bas.
Ce travail de mémoire, finalisé en 2022, rentre en correspondance avec l’anniversaire des dix années de l’inscription du bassin minier du Nord Pas-de-Calais à l’Unesco, en tant que paysage culturel, évolutif et vivant. Dans cet écrit, sont interrogées, la présence, l’appropriation et l’acceptation d’objets singuliers, renvoyant l’Homme face à ses racines et à ses origines, par ceux qui habitent ce bassin minier aujourd’hui. Car ce sont ceux qui l’animent et le font vivre, qui le pratiquent quotidiennement, qui le visitent, qui sont les premiers protagonistes de cette reconversion post-industrielle.
HYPOTHESE DE DEPART
L'ACCEPTATION PROGRESSIVE DES TRACES :
Hypothèse de schéma de l’acceptation (selon Elisabeth Kubler Ross), transposée aux différentes postures patrimoniales relevées lors des études de terrains - production personnelle